Les herbiers marins

Les herbiers se définissent comme une prairie sous-marine formée par des phanérogames (plantes a fleur) marines.

Ces phanérogames sont hautement spécialisées et adaptées à la vie sous-marine, se développant sur un substrat sableux ou vaso sableux.

Herbiers marins © M. Dedeken / Agence des aires marines protégées

Herbiers à : Halodule uninervis (haut), Halodule uninervis, Thalassia hemprichii et Halophila ovalis (bas gauche) et Halodule uninervis et Halophila ovalis (bas droite)

©M. Dedeken / Agence des aires marines protégées / (Document disponible)

 

Les herbiers sont des milieux d'une grande biodiversité et très productifs. Ils délivrent une grande gamme de services écosytémiques.

Ils peuvent abriter des centaines d'espèces de poissons, d'algues et d'invertébrés et sont une source d'alimentation pour beaucoup d'entre elles. Leurs feuilles ralentissent les courants, accélérant les processus de sédimentation, et les racines maintiennent les sols marins en place. Ils constituent la base alimentaire des herbivores marins comme les tortues vertes et les dugongs, espèces emblématiques de Mayotte, menacées de disparition selon la Liste rouge mondiale de l'UICN.


Les herbiers marins couvrent environ 760 ha à Mayotte avec 10 espèces recensées (espèce Zostera capensis, connue sur une unique station à Mayotte est menacée selon la Liste rouge de l'UICN ).
Les herbiers se répartissent sur le récif barrière Est de Mayotte (56 % de la surface totale), les récifs frangeants de Grande Terre (39 %) et ceux des îlots Mtsamboro et Karoni (5 %).


Une quarantaine d'espèces de poissons appartenant à 13 familles ont été recensées uniquement sur les herbiers du site du Grand récif du Nord-Est. Parmi ces espèces peu communes à Mayotte, on compte le poisson-serpent (Myrichthys colubrinus), l'hippocampe (Hippocampus histrix) ou encore la raie porc-épic (Urogymnus asperrimus), classée parmi les espèces vulnérables figurant sur la Liste rouge de l'UICN.


Nous constatons malheureusement une dégradation générale des herbiers. Cela en conséquence aux pollutions des eaux, aux apports terrigènes, ou à la destruction directe par piétinement et arrachage.

Sources :

  • Proposition pour une Stratégie biodiversité en vue d'un développement durable de Mayotte, Diagnostic et enjeux UICN 2013
  • TIT biodiversité des récifs coralliens en outre-mer bilan 2008-2015 IFRECOR
  • Marine DEDEKEN, Katia BALLORAIN, “Les herbiers marins de Mayotte : état des lieux des herbiers intertidaux en 2014,” Documentation Ifrecor, consulté le 26 juillet 2019, http://ifrecor-doc.fr/items/show/1824.