Glossaire

Aire marine protégée

Les aires marines protégées (AMP) sont des espaces délimités en mer qui répondent à des objectifs de protection de la nature à long terme. Le code de l'environnement reconnait aujourd’hui 15 types d’aires marines protégées. De nouvelles catégories peuvent être reconnues par arrêtés ministériels. La plupart des aires marines protégées permettent de concilier les enjeux de protection et le développement durable d’activités. Leurs modes de gouvernance associent le plus souvent les usagers, les élus, les experts… à la gestion de l’espace marin classé. 

Agence française pour la biodiversité

Aléa

Phénomène (naturel ou technologique) qui a une probabilité plus ou moins élevée de se réaliser.

Anthropique

Qui est en rapport avec l’activité humaine. Réalisé par un être humain.

Bassin versant

Délimité par des lignes de crête ou partage des eaux, le bassin versant est une portion du territoire qui draine l’ensemble des eaux vers un exutoire : un cours d’eau ou la mer. Le bassin versant (occupation du sol, érosion…) a une influence sur l’état des zones côtières.

Bathymétrie

Science qui étudie le relief et les profondeurs des milieux aquatiques.

Cellule hydro-sédimentaire

"La cellule hydro-sédimentaire est un concept permettant d’identifier, à une échelle donnée, des compartiments du littoral qui peuvent être décrits et analysés de manière autonome sur le plan des transports sédimentaires. Ce découpage du littoral a pour objectif de permettre l’établissement de bilans des échanges de sédiments au sein de chaque cellule et d’aider à la définition de la bonne échelle géographique de prise de décision en matière d’aménagement côtier. Elle permet en effet de bien prendre en compte l’ensemble des facteurs d’évolution du littoral sur un secteur géographique donné.".

 

Développer la connaissance et l’observation du trait de côte, Contribution nationale pour une gestion intégrée, CEREMA, MEDDE, 2012

Cellules hydro-sédimentaires et bilan sédimentaire

Wilson Promontory, Australie, 2006, (©Stéphane Costa)

Cinquante (50) pas géométriques

Bande littorale de 81,20 m de large à partir du rivage de la mer, qui appartient à l’État. Inaliénable et imprescriptible, ils correspondent au domaine public maritime (DPM) sec.

Domaine public maritime (DPM)

Le domaine public maritime naturel de L'Etat comprend :

1° Le sol et le sous-sol de la mer entre la limite extérieure de la mer territoriale et, côté terre, le rivage de la mer.

Le rivage de la mer est constitué par tout ce qu'elle couvre et découvre jusqu'où les plus hautes mers peuvent s'étendre en l'absence de perturbations météorologiques exceptionnelles ;

2° Le sol et le sous-sol des étangs salés en communication directe, naturelle et permanente avec la mer ;

3° Les lais et relais de la mer (…). (Art. L2111-4 CGPPP)

Celui-ci est inaliénable (les biens du DPMn ne peuvent être cédés) et

imprescriptible (il ne peut être acquis par une utilisation prolongée).

Écosystème

Système composé d’organismes vivants (la biocénose) en interaction entre-eux et avec l’environnement physique (le biotope). La biocénose et le biotope sont interdépendants et forment un équilibre écologique.

Exemple d'écosystème : la mangrove

Endémique

Une espèce est dite endémique lorsque sa présence est exclusive à une région délimitée.

Le drongo (Dicrurus waldenii) est un oiseau endémique de l'île :

©Oiseaux.net

Érosion côtière

L’érosion côtière consiste en un déséquilibre qui se traduit par un recul de la position du trait de cote (limite terre/mer) suite à la perte de matériel rocheux pour une falaise ou sédimentaire (sable, vase) pour une plage ou une mangrove.
L’érosion est tout d’abord un phénomène naturel. En effet, les littoraux sont le résultat des actions de plusieurs agents et processus naturels :
Les vagues, les courants, la marée et le vent modèlent la côte, creusent le pied des falaises, transportent du sable des plages et de la vase présente dans les mangroves.

Estran

Partie du littoral soumise aux variations des marées.

Grès de plage (beach-rock)

Sédiment de plages (fréquent dans les mers coralliennes) formé par la cimentation calcaire rapide du sable et/ou des débris coralliens, dans la zone de balancement des marées.

Données d'Observations pour la Reconnaissance et l'Identification de la faune et la flore Subaquatiques

Houle

Mouvement ondulatoire de la surface de la mer qui est indépendant du vent local. La houle se propage sous forme d’onde sur de grande distance, elle se caractérise par :

- l’amplitude (hauteur* divisée par deux)

- la longueur d’onde (distance entre deux crêtes)

- la période (intervalle de temps qui sépare le passage de deux crêtes successives)

- la célérité (vitesse de propagation de la crête)

*mesurée entre la crête et le creux

©Windsurfstyle

Houlographe

Instrument d’observation qui permet de mesurer les caractéristiques de la houle et/ou des courants. Ces mesures permettent d’améliorer les connaissances en termes de risques littoraux.

Jet de rive (swash)

L’effet des vagues entraîne une masse d’eau qui monte sur l’estran, il s’agit du jet de rive. Le jet de rive est pris en compte afin de définir le niveau maximal atteint par la mer. Ce niveau maximal est appelé le run-up.

©BRGM

Littoral

Espace à l’interface entre la terre, la mer et l'atmosphère.

Marée

Variation journalière du niveau de la mer due à l’attraction de la lune. Le marnage indique la différence de hauteur entre la marée haute (pleine mer) et la marée basse (basse mer).

Horaires des marées à Mayotte

Point chaud (Hotspot)

Zone où se concentre une grande richesse de biodiversité.

Risque

C'est la combinaison de deux facteurs : aléa et enjeux. L'importance du risque est déterminée en fonction de la force des aléas et des enjeux. Ainsi par exemple, un aléa « fort » intervenant dans un désert (enjeu faible) correspond à un risque faible.

Géorisques

Sédiments

Dépôts d’origine continentale ou marine. Ils sont issus de la désagrégation des roches par des agents comme le vent ou l’eau.

Services écosystémiques

"La notion de service écosystémique renvoie à la valeur (monétaire ou non) des écosystèmes, voire de la Nature en général, en ce sens que les écosystèmes fournissent à l'humanité des biens et services nécessaires à leur bien-être et à leur développement."                                                                                  Supagro.fr

Source : Nicolas PASCAL et al., “Récifs coralliens, mangroves et herbiers de Mayotte. Valeur économique des services écosystémiques. Chapitre I et II : valeurs d'usage directes et indirect,” Documentation Ifrecor, consulté le 5 août 2019, http://ifrecor-doc.fr/items/show/1650.

Submersion marine
Les submersions marines sont des inondations temporaires de la zone côtière par la mer lors de conditions météorologiques et océaniques défavorables (basses pressions atmosphériques et fort vent d’afflux agissant, pour les mers à marée, lors d’une pleine mer) ; elles peuvent durer de quelques heures à quelques jours.
Guide méthodologique, MEDDE, mai 2014
Elles sont le plus souvent associées à des surélévations (surcotes) temporaires du niveau de la mer lors de tempêtes ou de cyclones, voire de tsunamis.
Surcote

Elles sont le plus souvent associées à des surélévations temporaires du niveau de la mer lors de tempêtes ou de cyclones, voire de tsunamis.

Ce surélévations sont principalement dûes à deux processus physiques que sont :
  • la marée
  • le passage d'une tempête (la surélévation engendrée est appelée "surcote")
 
​​Les surcotes sont de différents types :
    • La surcote atmosphérique : le passage d’un important système dépressionnaire (tempête) est caractérisé par des variations du niveau marin selon deux mécanismes :
    - La chute de pression atmosphérique entraîne une surélévation du niveau du plan d’eau. C’est le phénomène de baromètre inverse : une diminution d’1 hPa équivaut à une élévation d’1 cm du plan d’eau (valeurs pour une situation théorique d’un plan d’eau infini et d’une pression atmosphérique uniforme).
    - A cela s’ajoute l’effet du vent, qui en fonction de son intensité et de sa direction est susceptible de provoquer des accumulations d’eau sur la bande littorale.
La surélévation du plan d’eau provoquée par la chute de pression et l’action du vent correspond à la surcote atmosphérique. La combinaison de la marée et de cette surcote atmosphérique génère le niveau de la mer « au repos ».
      
    • La surcote liée aux vagues (wave setup) : à l’approche de la côte, les vagues générées au large déferlent en transférant leur énergie sur la colonne d’eau, dont une partie provoque une surélévation du niveau moyen du plan d’eau (le « wave-setup » ou surcote liée aux vagues) qui peut atteindre plusieurs dizaines de centimètres. Cette surcote liées aux vagues se fait de deux manières, la première est due au déferlement des vagues sur la barrière de corail induisant une augmentation du niveau de la mer dans le lagon (effet de « cuvette »), la deuxième vient du fait du déferlement des vagues le long du littoral.
      
La surcote totale utilisée par la suite est la somme de la surcote atmosphérique et de celle liée aux vagues lors du déferlement sur la barrière de corail.

 

©BRGM

Tombolo

Étendue de sable (ou de galets) reliant une île au continent.
La vasière des Badamiers est formée par un double tombolo.

Double tombolo de la Vasière des badamiers, Petite-Terre (©Conservatoire du littoral)

Trait de côte

Le trait de côte est une courbe représentant l'intersection de la terre et de la mer. Selon le type de côte considéré, la notion de trait de côte devient plus complexe et peut se caractériser de différentes façons, à l’aide de plusieurs marqueurs et en fonction des données disponibles :
    • la limite de végétation ;
    • le pied ou le sommet d’une falaise (rocheuse ou sableuse) ;
    • la ligne d’intersection de la surface topographique avec le niveau des plus hautes mers astronomiques (coefficient 120) (définition du Shom) ;
    • un ouvrage de protection construit le long du littoral ;
    • etc.

 

Vidéo explicative ici

ZNIEFF

Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique.